Dans le cadre de sa participation, ce jour à Davos-Klosters, à la 49ème réunion annuelle du Forum Économique Mondial, en sa qualité de représentant du Président de la République Monsieur Abdelaziz Bouteflika, le Ministres des Affaires étrangères M. Abdelkader Messahel a animé une session intitulé « paix et réconciliation » qui s’est focalisé sur le rôle des politiques de réconciliation dans la résolution durable des conflits.
Dans son intervention lors de cette session, M. Abdelkader Messahel a souligné que l’absence de solution aux conflits et crises que connaît le monde d’aujourd’hui ou le peu de progrès enregistrés dans leur traitement a souvent trait à deux limites, à savoir « le non-respect ou le contournement de principes cardinaux de la Charte des Nations Unies la violation, le non-respect ou le contournement de principes cardinaux de la Charte des Nations Unies, parmi lesquels l’égalité souveraine des Etats, l’exigence de respect de la souveraineté, de l’indépendance, de l’intégrité territoriale, de l’unité nationale des Etats, de la non-ingérence dans leurs affaires intérieures, le non recours à la force ou la menace d’usage de la force dans les relations entre États et dans les relations internationales en général, et surtout le recours aux moyens pacifiques de règlement des conflits prévus par le doit international ».
Dans un deuxième lieu, le Ministre des Affaires étrangères a cité comme raison de la persistance des conflits « la ferme croyance dans la capacité et l’efficacité des approches reposant sur l’usage de la force pour le règlement des conflits et crises ». « L’usage de la force ou la menace de recours à l’usage de la force reste malheureusement une option forte en dépit du fait que son utilisation a montré ses limites dans de nombreux conflits contemporains » a précisé M. Abdelkader Messahel.
C’est dans cet esprit qu’il a indiqué que « dans le monde actuel globalisé, dans lequel la nature des menaces à la paix et la sécurité a beaucoup changé par rapport aux conflits armés du siècle dernier, tant dans son expression que dans ses manifestations, il est important d’accompagner cette mutation par des approches de gestion, de prise en charge et de règlement des conflits et crises innovantes et ancrées dans les nouvelles réalités nationales et internationales ».
A ce titre, le Ministre des affaires étrangères a ajouté que « ces nouvelles approches puisent nécessairement leur fondement dans le patrimoine universel en matière de règlement pacifique des conflits et crises, mais doivent intégrer aussi les avancées réalisées par l’humanité en matière de droits de l’homme, notamment le strict respect de la sacralité de la vie humaine en toute circonstance, la centralité de la justice et de l’égalité de traitement entre les parties au conflit, la priorisation du recours au dialogue et à la négociation, le bannissement du recours à la violence, une disposition à l’acceptation du compromis, le bannissement aussi des logiques d’exclusion et de domination, la tolérance de l’autre et de la différence qu’il porte, l’acceptation et le respect de la diversité dans ses multiples formes d’expression ainsi que le rejet de toute forme d’ostracisme, d’exclusion ou de discrimination pour quelque motif que ce soit ».