Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a indiqué mercredi que les Libyens ont "suffisamment" de capacités pour régler leurs problèmes, affirmant que le processus de paix "doit être un processus libyen".
"Le processus doit être le processus des Nations unies. Je crois que même la réunion de Paris l’a conforté.
Ensuite, le processus doit être un processus libyen. Il faut qu’il y ait une appropriation par les Libyens de leur avenir, un processus qui préserve l’unité, la stabilité de ce pays", a indiqué le ministre dans une interview à RFI, affirmant que l’Algérie adhère à cette démarche.
"Nous adhérons à cette démarche. Nous avons toujours soutenu les efforts des Nations unies et nous soutenons aussi tous les efforts qui tendent à accompagner les Nations unies dans cette mise en £uvre de la feuille de route et le plan d’action des Nations unies", a-t-il expliqué, précisant que "Paris est venu renforcer ce courant, eh bien nous l’avons soutenu".
A une question sur les combats ayant eu lieu récemment dans le Croissant pétrolier, le chef de la diplomatie algérienne a réitéré la position de l'Algérie de ne pas s’ingérer dans les affaires des autres pays.
"Je vous ai dit, nous n’intervenons jamais dans ces affaires. Nous pensons que les Libyens ont suffisamment de capacités pour régler leurs problèmes.
Ce que nous regrettons c’est que ce genre de situation ne concoure pas à ce que la paix et la stabilité reviennent rapidement", a-t-il répondu, relevant que la Libye a commencé à reproduire du pétrole à "peu près" ce qu’elle faisait avant 2010-2011.
"Ils étaient à 1,2 million barils/jour et ils sont revenus à un million et quelque barils/jour. Aujourd’hui, avec ce qui s’est passé dans le Croissant pétrolier -avec l’attaque des deux réservoirs-, ça a quand même diminué la production. Les Libyens sont capables de trouver des formules pour s’en sortir", a-t-il estimé.
Au sujet de la dernière décision des pays membres de l’Opep et non-Opep d’augmenter la production du pétrole, le ministre des Affaires étrangères a indiqué que cela n’a pas un impact sur l’Algérie.
"D’abord l’Algérie est partie prenante à tout ce qui se décide par l’Opep.
Il est évident que les prix sont ce qu’ils sont aujourd’hui. Est-ce que cela a des conséquences, une baisse ? Je ne pense pas", a-t-il dit, affirmant qu’au sein de l’Opep, l’Algérie n’a "aucun problème" avec certains membres de cette organisation.
"Nous n’avons pas de problème, avec aucun pays au monde. Nous avons une politique qui est celle de l’Algérie depuis l’Indépendance. On ne s’ingère jamais dans les questions intérieures des pays et on ne permet à personne de s’ingérer dans nos affaires intérieures. Nous avons des relations exceptionnelles avec les Etats-Unis, la Russie, la Chine, l’Arabie saoudite, avec les pays du Golfe. Nous n’avons pas de problèmes, avec aucun pays", a-t-il souligné.