Le ministre grec des Affaires étrangères, Nikolaos Kotzias a mis en avant jeudi à Alger la convergence de vues entre son pays et l'Algérie concernant la situation dans le monde, réitérant le rejet de la Grèce, à l'instar de l'Algérie, "de toute ingérence étrangère dans les affaires des pays de la région".
Dans une conférence de presse, le ministre grec a indiqué avoir évoqué au cours de son entretien avec le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, la situation prévalent dans le monde particulièrement dans la région de la méditerranée, réitérant le "rejet" de son pays, à l'instar de l'Algérie, de "toute ingérence étrangère dans les affaires des pays de la région".
Après avoir salué les relations "historiques" unissant son pays avec le "plus grand pays d'Afrique", le chef de la diplomatie grecque a relevé que ces relations se "renforceront" à la faveur de la visite du Premier ministre grec en Algérie avant la fin de 2017 et la tenue du Forum algéro-grec des hommes d'affaires.
Pour sa part, M. Lamamra a indiqué que la Grèce qui entretient "des relations d'amitié et de fraternité" avec l'Algérie s'intéresse aux questions d'intérêt commun", notamment la question palestinienne et la situation en Irak et en Syrie.
Il a rappelé dans ce contexte, que la visite du président grec en Algérie a permis "de mettre en avant la convergence de vues" entre les deux pays concernant la coopération bilatérale et la vision des deux pays au sujet "des questions d'actualité concernant la région de la méditerranée et au Moyen-Orient".
Le chef de la diplomatie algérienne a réitéré l'importance de "consentir davantage d'efforts" pour la tenue de la commission mixte de coopération entre les deux pays avant la fin de l'année ainsi que le forum des hommes d'affaires" en vue de renforcer l'investissement grec en Algérie et augmenter le niveau des échanges commerciaux".
La visite du Premier ministre grec contribuera à relancer les relations bilatérales, a ajouté M. Lamamra relevant que la coopération entre les deux pays était "positive notamment dans le domaine de l'énergie, en témoigne la présence d'un nombre important de sociétés grecques chez nous".
M. Lamamra a souligné que la coopération en matière énergétique était très importante eu égard à sa dimension stratégique quant aux relations entre l'Algérie et l'Europe, estimant que le témoignage du ministre grec, au même titre que les déclarations des responsables italiens, "montre que l'Algérie est un partenaire digne de confiance".
"Le rôle de l'Algérie dans l'approvisionnement de l'Europe en énergie durant des décennies prouve qu'elle partage avec l'Europe la même volonté en faveur de la stabilité et de la prospérité de la région", a-t-il dit.
"L'Algérie est en droit d'obtenir davantage d'investissements des pays et sociétés européennes" qui sont invités à s'inscrire dans la vision stratégique qui considère que "la stabilité de l'Algérie favorise la stabilité et la sécurité de l'Europe", a ajouté le ministre.
Les deux parties £uvrent, par ailleurs, à étendre les domaines de la concertation politique à d'autres défis tels que la coopération en matière de lutte contre terrorisme, a ajouté M. Lamamra.
La Grèce est convaincue du rôle positif de l'Algérie en Afrique, dans le monde arabe, mais aussi dans tous les fora internationaux "dans la défense des mêmes principes qui nous rassemblent en tant qu'Etats respectant la Charte de l'ONU et déterminés à promouvoir la compréhension entre les Etats du nord et du sud en faveur de la paix et la sécurité", a affirmé le ministre.